Les filles réussissent mieux que les garçons

Ministère Education Nationale


Dès l'école primaire, les filles obtiennent de meilleurs résultats scolaires que les garçons et elles redoublent moins. Elles ont de meilleures évaluations en C.E.2 en français mais, dès ce très jeune âge, elles ont de moins bonnes évaluations en mathématiques. En 2005, 82,3 % des filles ont obtenu le brevet et seulement 75,6 % des garçons. Elles sont 8,8 % de plus que les garçons à être orientées en seconde générale et technologique. Elles réussissent le baccalauréat à près de 82% contre 77,7 % de garçons. 68,4 % d'une génération de filles sont aujourd'hui titulaires de ce diplôme, soit 11,5 % de plus que les garçons de la même génération


....mais elles n'ont pas les mêmes parcours scolaires.

Quelles que soient leur appartenance sociale ou leur réussite scolaire, les filles optent moins que les garçons pour une 1ère scientifique. Elles s'engagent très rarement dans les sections industrielles. Moins soucieuses que les garçons des débouchés professionnels, elles hésitent encore à s'engager dans les filières sélectives : un quart de filles seulement en classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques. Malgré leurs bonnes performances scolaires, les filles ne diversifient pas assez leur choix d'orientation : dans l'enseignement professionnel, 8 filles sur 10 se regroupent dans les 4 spécialités de services (secrétariat, comptabilité, commerce, sanitaire et social) quand les garçons font des choix beaucoup plus variés. Ce constat met en évidence la persistance des préjugés et des stéréotypes dans la société et sans doute aussi dans l'école. L'insertion professionnelle des filles pâtit ensuite de l'étroitesse de ces choix de départ.


Filles et garçons intériorisent encore les stéréotypes

Malgré quelques signes d'évolution favorable, filles et garçons continuent à se conformer d'abord dans leur orientation, puis dans leur choix de métier, à ce qui est reconnu comme leur domaine respectif de compétence dans les schémas socio-professionnels : 80 % de filles en filière littéraire, 95 % dans la série médico-sociale que les garçons délaissent. Dans le domaine de la production, les filières sont quasi exclusivement masculines. A niveau égal dans les disciplines scientifiques, les filles ne s'engagent pas autant que les garçons dans cette voie porteuse d'emplois : 48 % des filles dont les résultats aux évaluations de 6ème en mathématiques les plaçaient dans le quartile supérieur vont en série S, alors que le taux pour les garçons est de 68 %. 64 % des filles qui jugeaient avoir un très bon niveau en mathématiques en fin de collège sont allées en terminales S, contre 78 % de garçons du même profil.